Décarbonation : Paris La Défense garde le cap !
Objectif tenu ! Le nouveau bilan carbone territorial 2024 confirme que Paris La Défense avance dans la bonne direction : - 40 % d'émissions de gaz à effet de serre depuis 1990 et - 14 % depuis 2019. Cap maintenu vers 2030 !
En 2021, Paris La Défense s’est fixé un cap ambitieux : réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre territoriales d’ici 2030 par rapport à 1990. Objectif plus exigeant que celui de la Stratégie nationale bas carbone ! Alors, où en sommes-nous ? Le nouveau bilan carbone territorial 2024 vient de tomber. Et les résultats le confirment : l’élan est bien là.
La preuve par les chiffres
Les émissions totales du territoire s’élèvent à 760 000 tonnes de CO2 en 2024, soit une baisse de 14 % par rapport à 2019. Et ce malgré une hausse des usagers de Paris La Défense : + 12 000 habitants, + 11 000 étudiants et + 18 000 salariés. Pour atteindre l’objectif 2030 de 627 000 tonnes de CO2, le territoire doit maintenir une baisse de 3,1 % par an. Bonne nouvelle : entre 2019 et 2024, la trajectoire observée est légèrement au-delà de cet objectif. Paris La Défense est donc sur la bonne voie ! Trois postes concentrent l’essentiel des émissions : les bâtiments (39 %), les déplacements (36 %) et l’alimentation (16 %).
Construction : moins de carbone, moins de béton
Les émissions liées à la construction des bâtiments ont baissé de 9 % depuis 2019, notamment grâce à l’augmentation de la part de rénovation de bâtiments obsolètes par rapport aux constructions neuves. A noter toutefois : les effets des nouvelles normes environnementales (RE 2020 et suivantes) en vigueur, trop récentes, ne sont pas encore mesurés.
Énergie : le réseau de chaleur change la donne
C’est dans le domaine de l’énergie que les progrès sont les plus spectaculaires : -27 % d’émissions liées à l’énergie depuis 2019 ! Plusieurs facteurs expliquent cette belle performance. D’abord, une baisse globale des consommations d’énergie, portée notamment par la crise énergétique de 2022 et les efforts de sobriété. Ensuite, l’évolution majeure du réseau de chaleur de La Défense, qui utilise désormais beaucoup moins de gaz. Et encore, les agro-pellets, qui alimentent aujourd’hui une partie du réseau, n’ont pas été intégrés dans le calcul. Le concours CUBE, qui mobilise les acteurs tertiaires du territoire pour réduire leurs consommations sans travaux lourds, contribue également à cette dynamique baissière.
Déplacements : le combo gagnant
Les émissions liées aux déplacements ont chuté de 21 % depuis 2019 pour les trajets quotidiens, et même de 32 % pour les déplacements en avion (tourisme d’affaires). Plusieurs dynamiques se conjuguent : massification du télétravail, renforcement des mobilités actives (vélo, marche), et forte baisse du tourisme d’affaires depuis la crise de la Covid-19. Bonne nouvelle : les transports en commun restent le mode de déplacement privilégié des actifs et des étudiants. Ces derniers, dont la part a augmenté de 29 % (en lien avec la hausse des effectifs), utilisent à 84 % le métro, le RER et le bus. Un atout majeur pour limiter l’impact carbone des trajets quotidiens.
Alimentation et déchets : des efforts payants
Du côté de l’alimentation, les émissions globales générées ont baissé de 4 %, malgré la hausse du nombre d’usagers. Les repas des salariés affichent même -24 % d’émissions, portés par le télétravail et une consommation de viande en léger recul. Quant aux déchets, les émissions ont reculé de 14 %, portées par des comportements plus sobres, une hausse du recyclage et le télétravail. Une belle performance, malgré l’augmentation du nombre d’usagers du territoire !
Cap 2030 : maintenir l’élan
Ces résultats montrent que Paris La Défense est sur la bonne voie. Des dynamiques positives sont à l’œuvre : sobriété énergétique, nouveaux comportements, mobilités plus vertes... Mais attention à l’effet rebond ! Les retards de chantiers liés à la Covid-19 ont décalé certaines émissions sur les années suivantes.
Le défi maintenant ? Poursuivre les efforts et accélérer la décarbonation de la construction. Plus qu’un cap, une dynamique à entretenir et à amplifier.