Westfield CNIT

Commerces
Hôtels
Enseignement
CNIT
Commerces
Hôtels
Enseignement

CNIT (Centre des Nouvelles Industries et Technologies)

Année de construction : 1958
Année de rénovation : 1989 et 2009
Architectes : Robert Camelot, Jean De Mailly et Bernard Zerhfuss
Architectes de la réhabilitation (2009) : BCA Brullman Crochon & Associés
Superficie : 200 000 m²
Hauteur : 50 m, 13 niveaux

Adresse : 2 parvis de La Défense - 92800 Puteaux
Parking le plus proche : Centre - Grande Arche
Transport le plus proche : La Défense (Grande Arche)

Véritable icône de l'ingénierie et de l'architecture françaises de l'après-guerre, le Centre national de l'industrie et des techniques demeure un lieu de référence à La Défense. Il est le premier édificie construit sur le site - inauguration le 12 septembre 1958. Déjà missionnés pour l'étude d'aménagement du nouveau quartier, Jean de Mailly, Robert Camelot et Bernard Zehrfuss, tous trois Grand Prix de Rome, se chargent de sa conception architecturale. Un travail qui ne se fait pas sans la collaboration d'ingénieurs comme Bernard Lafaille.

 

L'équipe élabore le projet d'une vaste voûte reposant sur trois points d'appui et couvrant l'espace triangulaire du terrain. Une double coque, constituée de deux voiles de 6cm d'épaisseur, est alors réalisée pour symboliser cette voûte. Avec ses 218 m de portée, l'ouvrage devance largement celui des hangars de l'aéroport de Marignane. Les façades, longues de 206 m, sont entièrement vitrées.


Lors de la première rénovation en 1989, le CNIT est séparée en deux pour abriter un centre commercial et un centre d'affaires, rendant sa lecture difficile. La dernière phase de travaux est alors lancée pour faciliter son accès. La couronne de bureaux est scindée, les abords du vaisseau sont dégagés et un accès direct au RER est aménagé.

 

Conçu au départ comme un hall d’expositions destiné à remplacer le Grand Palais, le Cnit a depuis été transformé en espace tertiaire. Il a fait l’objet en 2009 de travaux de restructuration visant à la création d’un complexe immobilier multifonctionnel de plus de 100 000 m², abritant des activités de bureaux, des commerces, des salles de congrès et d’expositions, ainsi qu’un hôtel 4 étoiles. Les architectes de la restructuration sont BCA Brullman Crochon & Associés.

 

Le nouveau Cnit a été inauguré le 21 octobre 2009. En 2024, après des travaux, le CNIT a changé de nom pour devenir Westfield CNIT et a ouvert 45 nouvelles boutiques.

Un mot sur les architectes

Second Grand Prix de Rome en 1933, Robert Camelot (1903-1992) officie à Paris jusqu'en 1977. En collaboration avec Jacques et Paul Herbé, il travaille entre autre sur le pavillon de la Manufacture nationale de Sèvres à l'Exposition de Paris de 1937. Après la guerre, il conçoit les plans d'urbanisme de villes comme Reims, Nanterre ou encore Lisieux. À partir des années 1950, il participe à la conception de La Défense aux côtés de Jean de Mailly et Bernard Zehrfuss. Il est d'ailleurs "le père" des tours de la première génération et des résidences dites "Palais Royal".

 

Premier Grand Prix de Rome en 1945, Jean de Mailly (1911-1975) débute sa carrière avec la reconstruction du port de Toulon. Chargé de la conservation du palais de Chaillot, il devient rapidement l'une des figures emblématiques du modernisme à la française, associant culture architecturale classique et thèses fonctionnalistes. Concept qu'il exporte à La Défense où il s'investit dans plusieurs projets : CNIT, résidence Bellini, central téléphonique... Outre l'architecture, Jean de Mailly pratique également la peinture.

 

Bernard Zehrfuss (1911-1996) obtient, lui, le Grand Prix de Rome en 1939. Jusqu'en 1948, il officie principalement en Tunisie et en Algérie. De retour en France, il s'attèle au développement de l'industrialisation de l'habitat tout en réalisant le siège de l'Unesco à Paris dont il assurera les extensions jusqu'en 1978. Dès 1950, Bernard Zehrfuss est sollicité pour aménager "la région" de La Défense. Il réalise alors un unique projet : le CNIT. Car conscient des difficultés que rencontre l'architecture sur un tel site, il se désengage du trio qu'il forme avec Jean de Mailly et Robert Camelot.

Retour aux résultats